#FutureofGandi : L’aventure continue !
Gandi a été créé en 1999 sur une idée folle : montrer au monde entier que le diktat existant dans une industrie, alors monopolistique, pouvait être affronté, contesté, par une simple petite équipe de développeurs (Pierre, Laurent et Valentin). L’objectif ? Rendre accessible à tous l’achat de noms de domaine, tout en offrant un service de qualité, et avec de vraies valeurs d’honnêteté et de transparence. Ils ne voulaient pas faire de l’argent, non, ils voulaient juste montrer que c’était possible, qu’on pouvait réagir et proposer une alternative. Lorsqu’ils sont venus me chercher pour reprendre l’entreprise en 2004 – moi et personne d’autre – j’ai su que je devais continuer sur cette impulsion, que cela en valait la peine. J’allais devoir faire face à tout ce qui allait m’être opposé, pour prouver que l’on peut rencontrer du succès tout en se comportant bien, non seulement avec ses actionnaires – çà, c’est la norme – mais avec tout le monde : ses clients, ses salariés, ses fournisseurs et la société elle-même. Le sillon était là, il fallait en faire une entreprise qui nous survivrait.
Quatorze ans plus tard, Gandi est devenu l’un des plus importants acteurs de noms de domaine dans le monde, avec plus de 750 extensions proposées sous une seule et même marque dans le monde entier, et disponibles via une plateforme commune pour tous ses métiers. Nous gérons plus de 2,5 millions de noms de domaine activement et répondons aussi bien aux besoins des entreprises, toutes tailles confondues, souhaitant personnaliser et professionnaliser leur présence sur Internet, que ceux des particuliers, ou encore ceux des revendeurs qui commercialisent les noms de domaine et leurs services associés (email, hébergement, certificats SSL…). Avec plus de 800 000 clients réguliers, et un chiffre d’affaires de plus de 37 millions d’euros, la société bénéficie d’une part de marché importante en France, mais est aussi active via des filiales depuis 2012 en Europe, aux États-Unis et en Asie et y réalise désormais plus de 45% de ses ventes. Oui, les noms de domaine ont une valeur et une importance suffisante pour justifier un modèle de développement centré sur lui. Oui également, ce fut bien plus compliqué que ce que j’avais anticipé, et sans toutes les personnes qui ont partagé cette aventure, rien n’aurait été possible. Merci donc à toutes celles et à tous ceux qui m’ont aidé, parfois malgré eux …
Pour y arriver, et notamment pour mériter la confiance de nos clients, chose fondamentale à nos yeux, nous n’avons en effet pas ménagé nos efforts. Car ce succès, nous l’avons accompli uniquement en créant, en interne, des produits, des interfaces, des plateformes, des technologies, des services, des processus, des équipes, etc., en ne comptant que sur la satisfaction de nos clients et donc en bénéficiant de temps en temps d’un miracle : une bonne partie de nos clients (continuez, c’est essentiel !) sans doute contents de notre travail (et de nos valeurs, rêvons un peu), parlent de nous à une connaissance, un parent, un collègue et veulent leur permettre d’être entre de « bonnes mains ». Pour mériter d’être régulièrement touchés par cette grâce, nous n’avons jamais fléchi sur la qualité délivrée, en assumant qui nous sommes (une bonne bande de nerds) en toute transparence : sur les prix, nos pratiques, comme sur nos erreurs. Cela n’a pas toujours été facile, nous n’avons – je n’ai – pas toujours été bon, mais je suis fier du chemin parcouru jusqu’ici.
À ce stade, je veux juste insister sur un point : je ne sais pas comment se mesure le succès d’un individu ou d’une entreprise. Cela peut varier selon qui pose la question et qui y répond. Mais je veux être très clair sur un point : ce que nous avons fait, nous l’avons fait parce que cela nous correspondait, sans aucune aide extérieure et surtout pour pouvoir nous regarder dans la glace sans craindre notre reflet. Même notre investisseur historique n’a jamais remis d’argent dans l’entreprise, et cela a parfois été un frein très clair dans notre vitesse de développement. Évidemment, je suis le premier responsable en toute situation, mais j’ai toujours privilégié une croissance saine et en phase avec nos valeurs. Aujourd’hui je regrette la fierté – mal placée sans doute – que nous avions de nous dire que nous gérions bien l’entreprise parce que nous réinvestissions tout ce que nous gagnions, que nous n’avions pas de dettes, pas d’emprunts, etc.
Pourquoi ? Pour faire court, parce que ce n’est pas le monde dans lequel nous vivons et que s’extraire de son milieu a ses limites. Mais cela nous a donné, et je rends grâce à notre actionnaire qui nous en a laissé le temps et jamais cessé de croire en nous, la possibilité de construire une entreprise internationale, de manière saine et avec un horizon à long terme. Nous n’avons pas (plus?) la prétention de dire que ce que nous faisons est mieux ou moins bien que d’autres parcours. Chacun le sien, et à titre personnel je respecte que d’autres aient fait des choix différents et soient récompensés d’une manière ou d’une autre pour cela. J’espère juste que nous serons regardés avec la même indulgence lorsque l’on jugera notre parcours et nos choix. Nous aurions sans doute dû, surtout ces dernières années, communiquer plus en expliquant ce que nous vivions, mais parfois commenter en faisant est simplement impossible. Surtout lorsque l’on traverse du mauvais temps …
Je reprends donc avec plaisir la plume pour vous expliquer sans filtre notre prochaine étape !
Elle est simple. À ce stade, et toujours en visant l’infini (parce qu’en dessous c’est petit bras et chiant), Gandi a besoin de continuer de croître grâce à ses clients comme depuis toujours (en mieux bien sûr), mais nous devons également nous donner les moyens de compléter cette approche, pour ne pas nous laisser déborder, pour ne pas nous endormir et donc nous isoler. Cela signifie que nous devons aussi ne pas avoir peur de dire clairement que nous voulons attirer d’autres projets, d’autres équipes, d’autres entreprises « compatibles ». Démontrer le fameux 1+1=3.
Ensemble, nous sommes plus forts, et nous pouvons accomplir de grandes choses si nous nous en donnons les moyens ! Et pour nous, qui étions un peu regardés par les milieux financiers comme des « geeks » comme ils disent, quand ce n’était pas comme des personnes « rafraîchissantes », la difficulté était de trouver des partenaires financiers qui nous feraient confiance, en ne s’arrêtant pas aux apparences, en ayant l’intelligence – synthétique et émotionnelle – de comprendre ce que nous voulons faire et comment nous souhaitons y arriver. En nous dotant des moyens pour rendre cette ambition possible.
Sept mois après le début de ce processus – qui n’a pu intervenir que lorsque toutes les cases étaient cochées de part et d’autre – c’est maintenant chose faite, et nous avons trouvé notre nouvel investisseur, avec l’arrivée de Montefiore Investissements en remplacement de notre actionnaire historique !
J’ai vu en Montefiore un investisseur capable de nous accompagner dans notre croissance, notamment par le biais de croissances externes, ce qui marquera une nouvelle étape dans notre histoire. Un certain nombre de contacts sont déjà en cours, et je reviendrai sur ce point précis dans un futur proche. Mais Montefiore et ses équipes devraient également nous aider sur notre point fort, la croissance organique, en investissant dans le recrutement de nouveaux talents, le renforcement de nos offres, et notamment au niveau de notre service Revendeurs et Corporate à destination de toutes les entreprises, qui devient une priorité très claire au vu de notre croissance sur ces deux segments.
Nous continuerons donc à vous servir, sans changer qui nous sommes : d’irréductibles passionnés de technologie cherchant à simplifier et sécuriser l’accès au web pour tous. Un pari audacieux pour faire entendre notre petite musique, qui nous l’espérons, continuera de vous plaire un peu plus longtemps !
Amen
Pas compris le PS (cela a-t-il un rapport avec leur site hébergé chez 1&1 et édité par un certain Bismuth ?)
Bravo Gandi !
Bravo aux équipes qui ont su vaincre les avaries.
En tout cas chez Zerudi on ne pourrait pas faire une plateforme SaaS avec un autre prestataire que Gandi.
Par contre ce billet manque de GIF de licorne, non ?
Je pense aussi que globalement notre monde tout entier manque de Licornes ;p
Félicitations Stéphan.
Je suis client Gandi depuis 19ans, je les ai vu se transformer, s’améliorer et se remettre en question. C’est à mes yeux une des plus belles entreprises de l’internet français. J’espère qu’ils iront loin et je fais confiance à Stephan pour continuer à nous épater peu importe l’investisseur, c’est à mon avis un grand dirigeant !
Félicitations ! On postule où ?
ᘜ̊ https://www.welcometothejungle.co/companies/gandi 🙂
Je gère plusieurs boîtes mail grâce à vous: il me semble dommage que l’on n’ai pas aperçu une petite fenêtre pour les investisseurs quidam qui auraient voulu aussi participer à l’aventure par confiance et par expression de leur esprit d’indépendance
Bien d’accord !!!!
Bien d’accord !!
Je change de société, pour lequel j’utilisais Gandi,
Je vais me créer un site, rien que pour continuer à bénéficier du service Gandi, si mon nouvel employeur ne l’utilise pas !!
Par curiosité qui est et que devient l’actionnaire historique ?
Je conseille toujours gandi à mes clients pour réserver des nom de domaine pour son coté humain et la proximité et le professionnalisme. La croissance « obligatoire » va augmenter ma vigilance. La croissance ou la mort, un discourt idéologique d’école de commerce… Bientôt une grosse boite comme une autre ? Small brother is watching !
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