Faut-il enregistrer un .COM ? Avantages et inconvénients
Par son histoire, le .COM est de loin l’extension la plus populaire de toutes. Est-ce toutefois une raison suffisante pour choisir d’enregistrer votre nom de domaine sous cette extension ? Pesons le pour et le contre du .COM pour vous aiguiller dans cette décision.
Le .com, indissociable de l’Histoire d’Internet
L’existence du .COM remonte aux débuts du système de noms de domaine et son histoire est intrinsèquement liée à celle de l’Internet.
C’est en octobre 1984 que le .COM est défini pour la première fois comme l’un des cinq noms de domaines de premier niveau – avec .GOV, .EDU, .MIL et .ORG, mais il n’a été officiellement mis en œuvre qu’en janvier 1985, représentant les noms de domaines réservés aux domaines commerciaux.
En 1992, alors que l’accès au web s’est peu à peu démocratisé, 15 000 noms de domaines en .COM, seul TLD jugé pertinent par les acteurs privés, étaient recensés. En 1994, les principaux architectes d’Internet ont commencé à s’inquiéter [lien en anglais] de « la charge administrative et des performances du système si le modèle de croissance actuel du .COM se poursui[vai]t »,. Il est alors envisagé de le « subdiviser » en n’autorisant l’enregistrement que des noms de domaines .COM de second niveau, en considérant « improbable » la création d’autres extensions que ces TLD générique et les ccTLD liés aux pays.
Mais alors que la gouvernance d’Internet s’éloigne des enjeux militaires et universitaires pour se rapprocher des entreprises privées, une autre solution a été appliquée : la facturation des noms de domaine.
L’accélération de la croissance de l’Internet, combinée à des investissements spéculatifs dans des entreprises dont le nom commençait par e-, tech- ou cyber-, et se terminait par .COM, a alimenté une croissance massive du nombre de noms de domaine .COM. Aux yeux du public, le .COM est devenu synonyme d’une nouvelle économie en ligne en plein essor.
En 1997, on comptait environ un million de noms de domaine contre plus de 20 millions de noms de domaine .COM enregistrés en 1999. La bulle spéculative du .COM a éclaté, mais le commerce en ligne a survécu. Le .COM a prospéré et est devenu l’option « générique » parmi les extensions, tandis que les .EDU, .GOV, .MIL et .ORG ont conservé leur statut de catégorie « de niche ».
Les avantages du .com
Compte tenu de ce poids dans l’Histoire d’Internet, le .com est une option qu’il est difficile de ne pas envisager au moment d’enregistrer le nom de domaine de son site internet. Ce choix d’extension a en effet des avantages non négligeables.
1. Identifiable
Compte-tenu de son histoire et de son importance dans l’imaginaire collectif, le .COM est immédiatement reconnaissable. Les mots « point com » évoquent l’essence même de l’Internet.
Sans connaître votre nom de domaine, les gens qui chercheront votre site web taperont probablement déjà votre entreprise avec le .COM à la fin.
2. Indispensable
Pour la raison évoquée précédemment, le .COM est devenu quasi-indispensable au développement de l’identité numérique de votre marque. Même si votre nom de domaine principal utilise une extension autre que le .COM, votre portefeuille de nom de domaine devra probablement l’englober, ne serait-ce que pour éviter le cybersquatting de cette déclinaison de votre nom de domaine.
3. Adaptée au référencement
Par opposition aux noms de domaine plus « locaux », comme les ccTLD (domaines de premier niveau national), le .COM est souvent garant d’un meilleur classement dans les moteurs de recherche que les extensions à code pays, qui sont supposées cibler des zones géographiques spécifiques. Si la portée que vous souhaitez donner à votre contenu ne se limite pas à une zone géographique ou linguistique, le .com enverra vraisemblablement un meilleur signal aux moteurs de recherche que des extensions comme le .FR ou le .ME.
Les inconvénients du .com
Le .COM est aujourd’hui victime de son succès et de la connotation qu’il véhicule. Selon vos intentions, votre activité ou le profil des visiteurs de votre site, le .COM pourrait ne pas être parfaitement adapté, ou du moins ne pas suffire.
1. Saturé
La première raison qui peut vous détourner du .COM, c’est l’indisponibilité possible (probable) du nom de domaine que vous envisagiez d’enregistrer. Dans ce cas, il est légitime de se demander si vous allez opter pour une version alternative de votre nom, avec une orthographe différente, un tiret, un article ou un élément de description supplémentaire, ou chercher un TLD alternatif.
2. Commercial
Le .COM a depuis longtemps dépassé cette connotation mercantile et sert toutes sortes de projets. Mais à l’inverse, vous pourriez vouloir insister par votre TLD sur le caractère non-commercial de votre site. Si le projet que vous portez est un travail associatif, en rapport avec l’open source ou l’humanitaire, vous opterez vraisemblablement pour une autre extension que le .COM
3. Trop générique
Un domaine générique présente de nombreux avantages, mais peut-être souhaiteriez-vous que votre nom de domaine en dise plus sur vous. L’extension choisie peut vous permettre de vous identifier plus précisément. Voici quelques façons de vous démarquer :
- par zone géographique
- par spécialité ou expertise
- par industrie
- par identité personnelle
- par tendance
Le TLD pourra en dire beaucoup sur la mission de votre site internet, le choix d’un .wiki ou d’un .pizza ne laissera pas d’ambiguïté sur vos intentions.
4. Restrictif
Si l’anglais n’est pas votre langue maternelle, et surtout si vous n’utilisez pas l’alphabet latin, le .COM peut être difficile à taper, ou empêcher l’enregistrement d’un nom de domaine dans votre langue maternelle ou dans votre langue cible.
Quelles alternatives au .com ?
Si vous faites le choix de vous passer du .COM ou d’y adjoindre une alternative, vous pourrez choisir parmi ces possibilités :
1. D’autres extensions génériques
Il existent de nombreuses alternatives au .COM qui restent plus ou moins neutres et passe-partout. En voici quelques unes :
2. Des extensions non-commerciales
Si la dimension « commerciale » du .com vous rebute et que vous voulez vous en affranchir pour promouvoir votre site associatif, engagé, éducatif, politique ou religieux, des TLDs suivants peuvent vous convenir :
- .ORG
- .NGO
- .DEMOCRAT
- .REPUBLICAN
- .ECO
- .GREEN
- .FAITH
- .CHURCH
- .FOUNDATION
- .INSTITUTE
- .UNIVERSITY
- .VOTE
- .MUSEUM
- .WIKI
3. Des extensions géographiques
Les ccTLDs, « Country Code Top Level Domain », sont ces extensions de deux lettres relevant de la responsabilité des pays : .fr, .de, .uk… mais aussi ceux dont l’usage a été détourné pour diverses raisons, comme le .io que se sont appropriées les entreprises tech ou le .ME.
Outre les pays d’autres entités géographiques ont droit à leur extensions dédiées :
Continents :
Régions :
- .ALSACE
- .BAYERN
- .BZH (Bretagne)
- .CAT (Catalogne)
- .CORSICA
- .CYMRU
- .WALES (pour le Pays-de-Galles, techniquement un pays)
- .QUEBEC
- .RYUKYU
- .TIROL
De nombreuses villes ont leur propre extensions, voici quelques exemples :
- .AMSTERDAM
- .BARCELONA
- .BERLIN
- .CAPETOWN
- .COLOGNE
- .KOELN
- .DURBAN
- .ISTANBUL
- .KYOTO
- .LONDON
- .MIAMI
- .NYC
- .PARIS
- .SYDNEY
- .TAIPEI
- .TOKYO
Extensions professionnelles
- .BEER
- .LAWYER
- .ACCOUNTANT
- .CATERING
- .RADIO
- .AUTO
- .CLOTHING
- .CONSTRUCTION
- .ENERGY
- .FASHION
- .FILM
- .INSURANCE
- .MARKETING
- .MEDIA
Extensions spécialisées :
Extensions identitaires :
Extensions tendances :
- .FAIL
- .LOL
- .WTF
- .IO (initialement ccTLD mais dont l’usage a été détourné)
- .COOL
- .FUN
- .GG (initialement ccTLD mais dont l’usage a été détourné pour « good game »)
- .ROCKS
Autres langues :
Grâce à une histoire étroitement liée avec celle de l’Internet lui-même, le .COM a l’avantage d’être reconnaissable, bien référencé et indispensable à votre portefeuille de domaines. Toutefois, cela ne signifie pas que cette extension est sans contraintes, et il existe des centaines d’alternatives parmi lesquelles vous pouvez choisir celles qui répondent plus précisément à votre besoin.
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